À LA LUMIERE DES FLAMMES

SPECTACLE JEUNE PUBLIC

CRÉATION 2021

Tituba erre à travers l’île de la Barbade jusqu’à ce que son chemin croise celui de Man Yaya, la guérisseuse. Elle prend sous son aile la jeune orpheline et lui transmet son savoir. Une fois devenue adulte, Tituba parcourt le monde afin d’user de son don et vient en aide à ceux qui en ont besoin. Elle rencontre alors une jeune princesse terrifiée à l’idée de grandir. Grâce à son savoir et à ses pouvoirs, elle guide la jeune souveraine sur le chemin de l’âge adulte. Mais on est jaloux de son succès, on voit d’un mauvais oeil l’arrivée dans le pays de cette étrangère…

Les comédiens tour à tour conteurs et personnages nous transportent dans la vie de Tituba. Ils activent par la parole des objets chinés ou créés pour le spectacle. Le théâtre se mêle à la marionnette et le jeu, aux arts plastiques. Les comédiens transforment l’espace scénique au fur et à mesure de la représentation. Ils peignent sur le sol des formes abstraites, d’où surgissent l’univers mental de l’enfance.

TOURNÉE :

  • les samedis et dimanches du 14 septembre au 10 novembre 2024 au Théâtre des Abbesses / Paris 
  • 11 Avril 2024 – Collège la Boëtie / Sarlat (24)
  • 1 er avril 2024 – École élémentaire Pereire / Paris (75)
  • 3 février 2023 – Office Culturel de Domme / Domme (24)
  • 15 septembre 2022 – Espace Culturel François Mitterrand – Agence Culturelle Départementale Dordogne-Périgord / Périgueux (24)
  • 13 septembre 2022 / Saint-Aquilin et Chantérac (24)
  • 12 et 13 décembre 2021 – Château des Izards / Coulounieix-Chamiers (24)

Un conte jeune public du CE2 au CM2.

Texte et conception artistique : Pauline Dragon

Avec : Maéva Napen et Karl Philippe

Ce projet a été développé dans le cadre du programme Création en cours des Ateliers Médicis et subventionné par le département de la Dordogne et la région Nouvelle Aquitaine. 

Le projet a été soutenu par le programme Été Culturel 2022 de la DRAC Nouvelle-Aquitaine.

En partenariat avec l’Agence Culturelle départementale Dordogne-Périgord.

En co-production avec la compagnie Orage Amer.

CALENDRIER DE CRÉATION :

Lancement des résidences de création le 6 février 2021 à l’école René Dupouy dans la commune de Buzet-sur-Baïse (Lot-et-Garonne) :

  • Première résidence les 22, 23, 25 mars.
  • Deuxième résidence les 26, 27, 29 avril.
  • Troisième résidence du 17 au 27 mai.
  • Quatrième résidence du 14 juin au 2 juillet.
    Sortie de résidence publique le 2 juillet 2021 à Buzet-sur-Baïse.
  • Cinquième résidence novembre 2021 en Dordogne.

EXTRAIT VIDÉO

LE PROJET

A l’origine du projet, il y a la redécouverte de la persécution des sorcières, grâce au livre de Mona Chollet : Sorcière, la puissance invaincue des femmes ; puis celui de Maryse Condé : Moi, Titubia Sorcière. Des improvisations sont nées de ces lectures et un fil dramaturgique a émergé. En février 2021, commence une résidence de création de six mois mélant les élèves de la classe de CM1-CM2 de Buzet-sur-Baïse, aux comédiens.

Dans ce contexte, nous avons testé chaque hypothèse par des improvisations et des exercices d’expression corporelle. Nous avons imaginé par exemple des objets magiques ou des performances de rituels. Les temps de plateau se sont également enrichis d’un travail plastique pour définir l’univers visuel du spectacle. Ces ateliers ont nourri notre travail d’écriture. Les comédiens ont improvisé parfois à partir des indications des élèves ou devant eux. Tous ont proposé des pistes d’évolution du récit, des accessoires, des personnages, à l’intérieur du cadre narratif et esthétique établi. Nous avons testé différentes scénographies, réalisé des ready-made et des sculpture, expérimenté différents registres littéraires, eu de nombreux débats pour aboutir cette création.

LES THÉMATIQUES

Les sorcières incarnent la puissance maléfique par excellence : à califourchon sur leur balai, on entend le son de leur rire sardonique lorsqu’elles s’envolent dans les airs. C’est à partir du XVème siècle que les procès de sorcellerie vont devenir le théâtre des persécutions de milliers de femmes ; les hommes ne représentant qu’une minorité des accusés. « Les sorcières » deviennent les boucs émissaires d’une société en perte de repères, traumatisée par les grandes épidémies de peste, la révolution copernicienne et les guerres de religion. En interrogeant l’évènement historique de la chasse aux sorcières par le biais du conte, le spectacle interpelle les enfants sur les mécanismes de violences et de discriminations en temps de crise ; notre spectacle tend un miroir au temps présent pour ne pas répéter les erreurs du passé. Nous voulons promouvoir des valeurs de tolérance et d’empathie. Comment s’organise notre vie en société ? Comment dépasser les conflits ? Comment se réconcilier ? Comment freiner la logique de la haine et son défoulement ? Autant de questions délicates que le spectacle aborde à hauteur d’enfant. 

« Cueillez du houx à la nuit tombée et faites-le brûler dans un grand feu, au centre d’un cercle de sel, un soir de pleine lune ! » Les rituels magiques des sorcières s’appuient sur les plantes et les saisons ; leur puissance provient de l’observation de la nature et de son écoute attentive. Loin de chercher à domestiquer et à transformer la nature, la sorcellerie nous invite à repenser le regard qu’on porte sur elle. Elle questionne nos représentations symboliques de la nature, la célèbre pour sa richesse et développe notre capacité d’empathie à son égard. L’écologie n’est pas ici abordée par le spectre de la catastrophe climatique mais encourage à respecter et à protéger l’environnement en enrichissant notre rapport symbolique à la nature.

Le spectacle met en scène des rituels, et donne ainsi à l’imaginaire des enfants la possibilité de nommer leurs peurs, d’identifier les sources d’un problème et par des images et des actions symboliques de les dépasser. Les enfants peuvent donc acquérir des outils de résilience et cultivent leur capacité d’abstraction.